航空会社エールフランスKLMのパイロットの労働条件改善要求デモ (不定期連載「世界のデモ」)

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不定期連載「世界のデモ」、今回のテーマは、フランスとオランダの航空会社エールフランスKLMの操縦士たちが、エールフランスKLMが傘下に持つ格安航空会社のパイロットも社内のパイロット全員と同じ労働条件・報酬で働けるようにすべきだという要求を掲げて行なったストについてです。

会社が安い賃金で働かせようとしていた社員にも同一労働・同一賃金の原則を適用せよと、すでに高い給与を得ていた古参の社員(組合)が要求して2週間続けたストでした。組合側の要求全部は通りませんでしたが、会社側もある程度の妥協をせざるをえませんでした。

屋代 聡 (@yashirosatoru)さんがツイッターでまとめているのでお借りしましょう。
















スト期間中の会社の損失は3億ユーロ、つまり約420億円です。凄いストでした。ストが終わってのまとめとしてはルモンドのこちらの記事が良いです。Q&Aの形でまとまっています。

簡単に要約すると、会社側は欧州全域での格安航空の展開は撤回したものの、組合側の主要な要求であった同一労働条件は最後まで認めなかったということになります。

●Le Monde.fr - Actualité à la Une
Air France : la fin de la grève en cinq questions
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/09/29/air-france-la-fin-de-la-greve-en-cinq-questions_4496021_3234.html
LE MONDE | 29.09.2014 à 12h05 • Mis à jour le 29.09.2014 à 19h42 |
Par Guy Dutheil

Au quatorzième jour de grève, les pilotes d'Air France auront donc lâché prise. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire (72 %), a décidé, seul, dimanche 28 septembre, de mettre un terme à la plus longue grève de son histoire, sans avoir obtenu satisfaction. Seul, le Syndicat des pilotes d'Air France (SPAF), très minoritaire (20 %), a choisi de poursuivre le mouvement.
Pourtant, les négociations avaient repris sous de meilleurs auspices samedi 27 septembre. A son initiative, Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM, téléphone sur son portable à Jean-Louis Barber, président du SNPL. Rendez-vous est pris, en milieu d'après-midi, pour un tête-à-tête improvisé au Carré des Ternes, un café proche du domicile de M. Juniac, dans le 17e arrondissement. Le courant passe à nouveau.

Mais rien n'y fera ! Au petit matin, dimanche, le SNPL préfère quitter la table des négociations. « Il y avait encore trop de zones d'ombre dans le protocole d'accord », indique le syndicat. Dans ces conditions, « il n'était pas possible de revenir vers nos adhérents avec un accord pas présentable », ajoute le syndicat qui a choisi de mettre fin au conflit sans rien signer.

Que demandaient les pilotes et qu'ont-ils obtenu ?
C'est donc après avoir fait le constat d'un « blocage » insurmontable que le syndicat des pilotes a préféré jeter l'éponge. « Nous arrêtons, nous sommes face à un mur. Après quatorze jours de grève, il faut savoir prendre ses responsabilités », a déclaré au Monde un porte-parole improvisé du SNPL.

Le SNPL voulait s'opposer aux « délocalisations » et aux « transferts d'activités ». Il n'aura eu gain de cause que sur le premier point avec l'abandon du projet Transavia Europe, déclinaison paneuropéenne de Transavia France.

Lire : Air France : le projet Transavia Europe « définitivement abandonné »

La direction n'a en revanche pas cédé sur la mise en place d'un contrat unique de pilote, englobant Air France et Transavia, principale revendication du SNPL. « Un point symbolique », admet le syndicat qui réclamait ce dispositif pour permettre aux pilotes d'Air France de voler sur Transavia aux conditions d'Air France.

Que voulait la direction et qu'a-t-elle obtenu ?
La direction d'Air France a donc dû renoncer à la création de Transavia Europe, c'est-à-dire à la création de bases au Portugal, à Lisbonne et Porto, et en Allemagne, à Munich et à l'embauche de personnel sur place avec des contrats aux conditions locales.

Mais la direction n'a pas cédé sur le contrat unique de pilote ce qui, chez Air France, est présenté comme une volonté du PDG de signifier que « le temps de la cogestion avec les pilotes est révolu ». La direction estimait que ce contrat unique était incompatible avec les coûts d'une compagnie low cost. A la place, elle va imposer un bi-contrat aux pilotes d'Air France.

En ce qui concerne Transavia France, la direction a décidé « de poursuivre sans délai le développement accéléré » de sa filiale. Elle puisera dans le milliard d'euros prévu à l'origine pour Transavia Europe.

D'ici à 2017, la flotte de Transavia France doit passer de 14 à 37 avions. Toutefois, Air France « n'a pas encore décidé de dénoncer » l'accord de 2007 qui limite la flotte de cette filiale à 14 appareils.

Air France devrait créer une société ad hoc, le temps de s'entendre avec les pilotes. « Nous ne voulons pas pousser notre avantage », explique Air France, qui ne « veut pas faire du Thatcher et souhaite retrouver un dialogue social de qualité ».

Lire le décryptage (en édition abonnés) : Comment le PDG d’Air France a été déstabilisé par la grève

Comment cette fin de grève des pilotes est-elle vécue en interne ?
Le traumatisme est grand au sein des différentes catégories de salariés, les hôtesses et stewards et les personnels au sol. C'est l'autre raison de l'arrêt du conflit par les pilotes.

Le SNPL reconnaît son inquiétude de voir « les salariés montés les uns contre les autres ». Et surtout contre les pilotes. Même les pilotes des autres filiales du groupe (Hop !, Transavia) sont très remontés contre leurs collègues.

Lire (en édition abonnés) : Jean-Louis Barber : « Le PDG d'Air France ne peut pas diriger sans ses pilotes »

Combien ce conflit coûtera-t-il à Air France ?
La facture de ce long conflit sera salée pour Air France. Les annulations de vols lui ont déjà coûté 300 millions d'euros. L'équivalent de la cession, début septembre, de sa participation dans le système de réservation Amadeus.

Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a aussi estimé, dimanche sur France 2 que, pendant les deux semaines de grève, 110 000 touristes avaient dû annuler leurs vols et 30 000 voyages d'affaires avaient été perdus.

Le déficit d'image est grand pour Air France qui, durant deux semaines, a laissé le champ libre à la concurrence, notamment à Ryanair et easyJet.

Comment le trafic va-t-il reprendre ?
Le retour à la normale devrait prendre quatre à cinq jours. Le temps, signale la compagnie, d'assurer la maintenance des avions cloués au sol depuis deux semaines et d'acheminer les équipages sur ses bases de par le monde.

Le trafic devait être encore très perturbé lundi 29 septembre : Air France prévoyait d'assurer seulement 60 % des vols.

Guy Dutheil
Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste

Deux semaines de conflit
15 septembre Les trois syndicats de pilotes d’Air France se mettent en grève pour obtenir un contrat unique pour voler sur Transavia France.
22 septembre Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, retire le projet Transavia Europe.
26 septembre Le premier ministre, Manuel Valls, exige l’arrêt de la grève et refuse la nomination d’un médiateur.
28 septembre Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) arrête la grève.

(転載ここまで)

こういう要求のストを行なったエールフランスKLMの職員と組合に敬意を表します。



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