PARIS (Reuters) - Des hommes d'Eglise ont fait cause commune dimanche avec l'opposition de gauche pour dénoncer de manière parfois virulente la politique sécuritaire du gouvernement français, particulièrement à l'égard des Roms. Alors que Nicolas Sarkozy a ordonné le démantèlement des camps illégaux de Roms, ces derniers faisant l'objet de procédures de renvoi dans leurs pays d'origine, le père Arthur Hervet, très impliqué dans la défense de cette communauté, s'est exprimé à l'issue de la messe sur le parvis de l'église Saint-Martin d'Esquermes, à Lille. "Je prie, je vous demande pardon, pour que M. Sarkozy ait une crise cardiaque", a déclaré le prêtre assomptionniste de 71 ans, estimant que cette communauté subissait une "guerre". Arthur Hervet a rendu symboliquement sa médaille de l'Ordre national du Mérite au ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Le prêtre a ultérieurement regretté ses propos dans lesquels il souhaite que Nicolas Sarkozy connaisse un sort funeste et le diocèse de Lille, dont il ne dépend cependant pas, l'a désavoué. "Tel ou tel propos ont pu dépasser sa pensée: nous n'approuvons pas ces propos et nous ne pouvons pas les cautionner", dit dans un communiqué l'archevêque de Lille, Mgr Laurent Ulrich, tout en ajoutant que la situation actuelle des Roms "provoque la conscience de nombreux chrétiens". Le père Arthur n'est d'ailleurs pas isolé en France puisque l'archevêque d'Aix et d'Arles (Bouches-du-Rhône), Mgr Christophe Dufour, a lui aussi critiqué dimanche la politique du gouvernement après avoir été témoin du démantèlement d'un camp. "Les discours sécuritaires qui peuvent laisser entendre qu'il y a des populations inférieures sont inacceptables", dit-il dans un communiqué en demandant "le respect des personnes et de leur dignité, dans le cadre de la loi française". "POLITIQUE HONTEUSE" POUR VALLS Sans évoquer explicitement la situation française, le pape Benoît XVI, qui s'exprimait depuis sa résidence d'été de Castel Gandolfo, près de Rome, y a fait implicitement référence dans une déclaration en français lors de la prière de l'Angelus. "Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C'est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue", a-t-il déclaré en s'adressant à des pèlerins français. Plusieurs hommes politiques de gauche ont eux aussi dénoncé dimanche l'action du gouvernement en matière de sécurité, notamment depuis le discours de Nicolas Sarkozy fin juillet à Grenoble, où il a annoncé le démantèlement des camps Roms et la déchéance de la nationalité pour certains délinquants étrangers. Le député socialiste Manuel Valls a fustigé dans le Journal du Dimanche une politique "honteuse". "Nicolas Sarkozy prend le risque de replacer le FN (Front national, ndlr) au coeur de la vie politique à deux ans de la présidentielle, sans connaître les conséquences de cette manipulation électorale", déclare-t-il. Le député socialiste Vincent Peillon a abondé dans le même sens dans une interview au Parisien Dimanche. "J'ai honte pour mon pays", dit-il. "La responsabilité des hommes politiques, ce n'est pas de s'attaquer aux plus faibles." Vincent Peillon a particulièrement attaqué Brice Hortefeux qui, a-t-il rappelé, a été condamné pour injure raciale. Le tribunal correctionnel de Paris l'avait condamné en première instance le 4 juin dernier à 750 euros d'amende et à 2.000 euros de dommages et intérêts pour une conversation dans laquelle le ministre de l'Intérieur avait dit à propos d'un militant UMP d'origine maghrébine : "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". Brice Hortefeux a expliqué qu'il avait voulu parler des Auvergnats et a fait appel de sa condamnation. HORTEFEUX REJETTE LES CRITIQUES Samedi, la députée européenne Eva Joly (Europe Ecologie) avait dénoncé un "racisme d'Etat" en marge des Journées d'été des écologistes en Loire-Atlantique. Un comité des Nations unies avait déjà pointé le 12 août "une recrudescence notable du racisme et de la xénophobie en France", notamment à l'encontre des gens du voyage, tandis que la Commission européenne a dit suivre la situation. Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux s'en était pris samedi dans Le Monde "au petit milieu politico-médiatique parisien" et à "la gauche milliardaire" très "éloignée de la réalité française" en défendant sa politique sécuritaire. Il s'est défendu de stigmatiser une communauté, affirmant ne trouver "aucune solution alternative, aucune proposition crédible, aucune initiative réfléchie" chez ses détracteurs. Après les vols qui ont permis de rapatrier 86 personnes jeudi, un nouveau groupe de 130 Roms a été reconduit vendredi en Roumanie. Le 26 août, 160 autres gens du voyage quitteront la France à partir de Paris. Brice Hortefeux avait annoncé que l'objectif du gouvernement était de démanteler 300 camps illégaux dans les trois mois et de renvoyer 700 Roms, qui seraient au nombre de 8.500 en France. Yves Clarisse, avec Pierre Savary à Lille
Le père Arthur, prêtre et défenseur des Roms, qui a rendu dimanche sa médaille du Mérite et souhaité une "crise cardiaque" à Nicolas Sarkozy avant de regretter ses propos, a indiqué lundi qu'il invitait le chef de l'Etat et Brice Hortefeux à venir rencontrer les Roms à Lille.
Interrogé par l'AFP pour savoir s'il était prêt à rencontrer le ministre de l'Intérieur ou le président de la République, il a répondu: "volontiers". Mais il a aussitôt ajouté qu'il souhaitait une rencontre avec les Roms à Lille. "Je veux qu'ils rencontrent les gens. Je ne vois pas l'intérêt pour moi d'aller là-bas, a-t-il dit. Ils sont aujourd'hui aux commandes d'une France qui est lourde à porter et peut-être qu'ils ne voient pas la réalité sur le terrain". Le prêtre lillois a souhaité que M. Sarkozy puisse trouver le temps d'un tel déplacement. "Son agenda est bien chargé, mais c'est vite fait de passer un petit moment, d'écouter, de regarder et d'embrasser des petits enfants qui naissent souvent dans des conditions difficiles", a-t-il déclaré. Revenant sur ses propos, prononcés devant des journalistes, par lesquels il affirmait dimanche "prier" pour que M. Sarkozy ait "une crise cardiaque". Le père Arthur a de nouveau regretté ses mots et présenté ses excuses au chef de l'Etat. "Je regrette très fort ce propos sorti de ma bouche alors que je ne souhaite absolument pas sa mort", a-t-il martelé lundi. "Je n'ai pas l'habitude de parler aux médias et ça s'est vu". "Je le prie encore une fois de m'excuser d'avoir eu ces propos. Mes excuses lui sont adressées, j'espère qu'il comprendra... J'en suis sûr", a-t-il conclu. Le père Arthur souhaitait dénoncer dimanche la politique du gouvernement à l'égard des Roms, politique qu'il a qualifiée de "guerre" contre cette communauté, déclenchant de nombreuses réactions de l'Eglise et du monde politique.
En renvoyant sa médaille de l'Ordre national du Mérite, un prêtre lillois engagé dans la défense des Roms, a dit "prier" pour la mort de Nicolas Sarkozy avant de se rétracter. D'autres voix parmi les ecclésiastiques et même le pape s'élèvent contre la politique sécuritaire de l'Exécutif.
"Je prie, je vous demande pardon, pour que M. Sarkozy ait une crise cardiaque (...) Je ne sais plus quoi faire" car "depuis trois mois, c'est une guerre que cette communauté subit", a confié l'homme d'église qui a acheté des tentes, de la nourriture et des vêtements aux Roms de l'agglomération lilloise. Le père Arthur, prêtre lillois de 71 ans engagé dans la défense des Roms et l'amélioration de leurs conditions de vie, a renvoyé dimanche au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux sa médaille de l'Ordre national du Mérite, reçue il y a 4 ans, devant force journalistes, en profitant pour s'en prendre, violemment donc, au chef de l'Etat. "J'en suis là, je sais que je n'ai pas le droit de le faire, mais je dis ‘Seigneur, il n'y a plus que toi qui peux arrêter quelque chose'", a ajouté le prêtre, à propos de sa déclaration sur le chef de l'Etat. "C'est pas bien, j'en suis là, mais priez pour moi"
Quelques heures plus tard, le prêtre lillois déclarait "regretter" ses propos sur le président. "Mon désir, c'est que Dieu parle à son coeur. Je ne veux pas sa mort, je veux simplement que Dieu parle à son coeur. Je regrette mes propos", a-t-il dit à l'AFP. Moins virulent, le diocèse de Lille a dit dimanche déplorer la situation des Roms mais ne pas approuver les propos du prêtre sur Nicolas Sarkozy. "Tel ou tel propos ont pu dépasser sa pensée: nous n'approuvons pas ces propos et nous ne pouvons pas les cautionner", ont déclaré dans un communiqué commun Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, et Mgr Gérard Coliche, évêque auxiliaire. En revanche "la situation que vivent actuellement les Roms provoque la conscience de nombreux chrétiens et d'hommes de bonne volonté", note le diocèse, en saluant l'action du père Arthur qui "se dépense sans compter pour limiter les souffrances" des Roms et qui avait été décoré pour cela.
L'archevêque d'Aix parle de discours "inacceptables"
Si le père Arthur s'est rétracté sur ses propos, il ne retire pas ses critiques sur la politique du gouvernement envers les Roms, dont Nicolas Sarkozy a ordonné le démantèlement des camps illégaux et qui font l'objet de procédures de renvoi dans leurs pays d'origine. Et il n'est pas le seul dans le milieu religieux à ajouter sa voix aux dénonciations de la gauche (lire notre article : l'offensive médiatique du PS). Dimanche matin, Mgr Christophe Dufour, archevêque d'Aix-en-Provence et d'Arles et témoin jeudi d'une expulsion de Roms de leur campement, a appelé à respecter la "dignité" des personnes et dénoncé, lui aussi, les "discours sécuritaires" du gouvernement "qui peuvent laisser entendre qu'il y a des populations inférieures sont inacceptables".
Sans évoquer explicitement à la situation française, le pape Benoît XVI, lui même, a évoqué le dossier dimanche. S'exprimant depuis sa résidence d'été de Castel Gandolfo, près de Rome, il y a fait implicitement référence dans une déclaration en français lors de la prière de l'Angelus. "Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C'est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue", a-t-il déclaré en s'adressant à des pélerins français. Vendredi déjà, un responsable du Vatican avait critiqué la politique française. "Les expulsions en masse de Roms vont à l'encontre des normes européennes", avait déclaré à l'AFP le secrétaire du Conseil pontifical pour les migrants et les gens du voyage, Agostino Marchetto. "Il y a un principe de proportionalité dans les réactions qu'on peut avoir vis-à-vis des délinquants. On ne peut pas généraliser et prendre tout un groupe de personnes et les expulser. La responsabilité est personnelle, elle n'est pas collective." Un comité des Nations unies avait déjà pointé le 12 août "une recrudescence notable du racisme et de la xénophobie en France", notamment à l'encontre des gens du voyage, tandis que la Commission européenne a dit suivre la situation.
Plus de 200 personnes reconduites
En face, Brice Hortefeux s'en était pris samedi dans Le Monde "au petit milieu politico-médiatique parisien" et à "la gauche milliardaire" très "éloignée de la réalité française" en défendant sa politique sécuritaire. Il s'est défendu de stigmatiser une communauté, affirmant ne trouver "aucune solution alternative, aucune proposition crédible, aucune initiative réfléchie" chez ses détracteurs (lire notre article).
Depuis l'annonce fin juillet par Nicolas Sarkozy de mesures sécuritaires concernant les gens du voyage et les Roms, une cinquantaine de camps illégaux ont été démantelés. Après les vols qui ont permis de rapatrier 86 personnes jeudi, un nouveau groupe de 130 Roms a été reconduit vendredi en Roumanie. Le 26 août, 160 autres gens du voyage quitteront la France à partir de Paris. Brice Hortefeux avait annoncé que l'objectif du gouvernement était de démanteler 300 camps illégaux dans les trois mois et de renvoyer 700 Roms, qui seraient au nombre de 8.500 en France. Par D.H. (avec agences) le 22 août 2010 à 16:20
Brice Hortefeux et Eric Besson ont répondu lundi matin aux critiques, de plus en plus sévères, émises par le clergé. Le ministre de l'Intérieur s'est notamment dit prêt à rencontrer le cardinal André Vingt-Trois. Celui qui se trouve à la tête de la hiérarchie catholique française a accepté l'invitation. "La réalité, c'est que l'action engagée sous l'autorité du président de la République rassemble les Français", affirmait avec assurance Brice Hortefeux dans Le Monde daté de dimanche-lundi. Raté. Dimanche, plusieurs prêtres ont critiqué ouvertement la politique sécuritaire du gouvernement, l'un d'entre eux allant même jusqu'à souhaiter une crise cardiaque du président de la République avant de nuancer son propos, plus tard dans la journée. Même le pape a lancé une pique lors de son angélus dominical, exceptionnellement dit en français: il a exhorté les pèlerins français "à accueillir les hommes de toutes origines". Nicolas Sarkozy, le chef d'Etat qui envoyait des SMS alors qu'il assistait à une messe de Benoit XVI, n'a jamais plu aux dignitaires catholiques. Cette fois, les religieux l'accusent de stigmatiser les gens du voyage et de remettre en cause "la paix entre les hommes". Mais se fâcher avec l'Eglise revient à se couper d'une partie de l'électorat traditionnel de droite. Aussi, l'exécutif a tenté de calmer le jeu lundi matin. Une rencontre entre Hortefeux et André Vingt-Trois A commencer par Brice Hortefeux, qui concentre pourtant de nombreuses critiques du fait de sa fonction de ministre de l'Intérieur: "J'ai entendu avec attention ce qu'exprimaient le pape", a-t-il assuré sur Europe1, avant de justifier sa démarche politique: "Nous sommes respectueux des droits individuels puisque, s'agissant des Roms, nous les reconduisons dans leur pays sur la base du volontariat." Le ministre a également souhaité rencontrer le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France. Ce dernier, qui avait interpellé les fidèles le 15 août sur la situation des Roms, s'est dit "tout disposé à rencontrer" le ministre. Autre responsable visé indirectement par l'Eglise, Eric Besson a, lui aussi, utilisé l'argument du "respect": "Ce sont des retours volontaires avec une aide humanitaire. Il n'y a pas de policiers pour les accompagner", a-t-il indiqué sur France Inter, ajoutant que la France avait "le droit le plus respectueux pour les étrangers en situation irrégulière". Le ministre de l'Immigration a toutefois semblé surpris par la polémique: "Il y a des reconduites dans des pays pauvres qui m'ont causé plus de doutes que les Roms", a-t-il dit, avant de lancer, avec une pointe d'ironie: "Quelles que soient les discriminations dont sont victimes les gens du voyage, je ne crois pas que la misère du monde soit concentrée en Roumanie."
Le père Arthur, qui officie dans le Nord, proteste contre la «situation déplorable» faite aux Roms en rendant sa médaille du Mérite. Crédits photo : AFP
Tandis que l'archevêque d'Aix-en-Provence fustige des discours sécuritaires «inacceptables», un prêtre lillois a décidé de protester en rendant sa médaille du Mérite. Le pape lui-même a appelé à la «fraternité universelle».
Les mots sont très durs. Deux hommes d'Église ont dénoncé dimanche, chacun de leur côté, le durcissement actuel de la politique du gouvernement à l'égard des Roms. Témoin d'une expulsion jeudi, Mgr Christophe Dufour, archevêque d'Aix-en-Provence et d'Arles dans les Bouches-du-Rhône, a appellé à respecter la «dignité» des personnes. Lors de sa visite jeudi dans un campement de Roms, il a assisté à l'arrivée d'«un important détachement de policiers». «Des caravanes ont été détruites, décrit-il dans un communiqué. Je ne mets pas en cause les forces de police qui obéissent aux ordres. Mais je demande le respect des personnes et de leur dignité, dans le cadre de la loi française.» «Les discours sécuritaires qui peuvent laisser entendre qu'il y a des populations inférieures sont inacceptables, poursuit l'archevêque. Ces personnes, citoyens européens, vivent pour la plupart paisiblement ici, un certain nombre depuis de longues années.» «C'est une guerre que cette communauté subit» De son côté le père Arthur Hervet, prêtre lillois engagé dans la défense des Roms, a décidé de rendre symboliquement sa médaille de l'Ordre national du Mérite, reçue il y a quatre ans. «J'ai trouvé à Lille une situation déplorable pour les Roms et leurs enfants», a-t-il déclaré dimanche, à la sortie de la messe. «J'ai essayé, comme dit l'Abbé Pierre, de les aimer et de les aider», en achetant des tentes, de la nourriture et des vêtements, a expliqué le prêtre assomptionniste de 71 ans. Mais «depuis trois mois», ajoute-t-il, «c'est une guerre que cette communauté subit». «Je ne sais plus quoi faire », a déploré le père Arthur, qui s'en est pris violemment au chef de l'État devant des journalistes. «Il ne me restait plus qu'une dernière balle : la décoration de Chevalier de l'Ordre national du Mérite (...) Vu la politique qui est actuellement menée par le gouvernement, je ne peux pas la garder», a-t-il conclu. «Savoir accueillir les légitimes diversités humaines» Le pape Benoît XVI a fait implicitement référence à la politique française, rappelant dimanche la nécessité de «savoir accueillir les légitimes diversités humaines». «Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C'est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue», a déclaré en français le pape lors de la prière de l'Angelus. Il s'adressait en particulier à des pèlerins francophones et à des étudiants venus d'une paroisse de Paris. Benoît XVI, qui s'exprimait depuis sa résidence d'été de Castel Gandolfo, près de Rome, a également exhorté les parents à élever leurs enfants dans la tolérance: «Chers parents, puissiez-vous éduquer vos enfants à la fraternité universelle».
L'inflexion sécuritaire de Nicolas Sarkozy, notamment à l'encontre des Roms et des gens du voyage, heurte l'électorat catholique, traditionnellement de droite, à moins de deux ans de l'élection présidentielle. Plusieurs hommes d'Eglise, au premier rang desquels le pape Benoît XVI, ont critiqué la politique de la France envers la minorité Rom, versant une pièce de plus au dossier du divorce croissant entre les catholiques pratiquants et Nicolas Sarkozy. "À l'heure actuelle, il est évident qu'il y a une dégradation des relations entre les chrétiens et le gouvernement, peut-être le président de la République", a dit lundi à Reuters le député UMP Etienne Pinte, l'un des porte-voix de cet électorat au sein de la majorité. "Pour tout chrétien, il y a des limites au-delà desquelles cette espèce de chasse à l'homme que nous vivons est insupportable", ajoute le député des Yvelines. Christine Boutin, figure de l'électorat catholique de droite, fait état d'une "fêlure" entre sa formation, le Parti chrétien-démocrate (PCD), et l'UMP, qu'un "certain nombre d'adhérents" souhaiteraient quitter. L'offensive sécuritaire de Nicolas Sarkozy a dans un premier temps séduit l'électorat catholique, car il est composé pour la grande majorité de personnes âgées, note Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département Opinion à l'Ifop. Mais "les Eglises sont des éveilleurs de conscience", répond Etienne Pinte. Et ces derniers jours, l'Eglise a fait entendre son refus de la politique du chef de l'Etat. VOTER SARKOZY "EN SE PINÇANT LE NEZ" Plusieurs archevêques ont jugé que la situation actuelle des Roms était inacceptable. En français dans le texte, le pape Benoît XVI a invité les pèlerins à "savoir accueillir les légitimes diversités humaines". La Conférence des évêques de France abordera la question des Roms lors de son conseil permanent en septembre. Le 15 août déjà, son président, Mgr André Vingt-Trois, a dénoncé à mots couverts la politique gouvernementale: "De quel prix payons-nous nos sécurités ? Ou plutôt à qui les faisons-nous payer ?", s'est-il interrogé dans une homélie. Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques, souligne qu'en prenant position, comme sur d'autres sujets, tels les écarts de richesse ou la bioéthique, les évêques "ne font pas de calcul politique". Mais l'impact de leurs propos sur leurs fidèles est indéniable, de même que celui des journaux catholiques. "Face aux méthodes utilisées à l'égard des gens du voyage, les chrétiens ne peuvent rester indifférents", écrit Antoine d'Abbundo dans l'éditorial de Pèlerin Magazine paru jeudi. La veille, Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de La Vie, revenait sur "le malaise" entre "Sarko et les cathos". "Pour la deuxième fois du quinquennat, Nicolas Sarkozy est en train de réussir le tour de force d'unifier toutes les sensibilités ecclésiales. Contre sa politique", écrivait-il. "Par légitimisme autant que par civisme, ils iront sans doute voter en 2012, mais peut-être songent-ils déjà à se pincer le nez." D'autant plus que, souligne Etienne Pinte, "personne aujourd'hui ne fédère les valeurs chrétiennes", pas même l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui qualifie la politique du gouvernement de "tache de honte" dans Le Monde daté de mardi, ou le dirigeant centriste François Bayrou. "TOUT N'EST PAS DICTÉ PAR LEUR ENGAGEMENT" Au premier tour en 2007, 45% des catholiques pratiquants avaient voté Nicolas Sarkozy contre 11% à Ségolène Royal. Le début du quinquennat les avait largement satisfaits, le chef de l'Etat évoquant les "racines chrétiennes" de la France lors du discours de Latran, fin 2007. Mais, bien vite, une relation de défiance est née entre les catholiques pratiquants - 15% de l'électorat - et le président de la République. Selon l'Ifop, sa popularité auprès de cet électorat est tombée de 61% en août 2009 à 47% en juillet 2010. L'écart entre l'opinion des Français et celle des catholiques pratiquants vis-à-vis de Nicolas Sarkozy est passé de 22 points en 2009 à 10 points un an plus tard. Le sondeur Jérôme Fourquet cite les polémiques sur les salaires de certains dirigeants d'entreprises publiques, "qui ont pu heurter la conscience catholique soucieuse que 'toute peine mérite salaire'", et celle sur les écrits passés du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, "car l'homosexualité reste un tabou assez important dans l'électorat catholique, majoritairement féminin et âgé". "Mais tout n'est pas complètement dicté par leur engagement religieux", poursuit Jérôme Fourquet. "En dépit de toute l'encre qui coule, les Français jugeront beaucoup sur les résultats." Le sentiment d'insécurité, s'il persiste dans un an et demi, pourrait davantage convaincre cet électorat âgé de se tourner vers le Front national.
前回の L'amour de soi et la haine des autres 自己愛と他者への憎悪
に関連して、フランス大統領ともあろう人なら本来はこのように発言すべきだったという趣旨の記事を引用します。
週刊誌 Le Nouvel Observateur の2010年8月12-18日(通巻2388)に掲載され...
奈良県知事選は「平城宮跡をグランピング施設にする」という話があります。アンドリュー・バルトフェルド自民党好みの自画自賛本と化してゆく日本の教科書が悲しい。No title『自民党好みの自画自賛本と化してゆく日本の教科書が悲しい。』に対する意見
http://muranoserena.blog91.fc2.com/blog-entry-9028.html
以下は中学校学習指導要領の解ewkefcノーベル賞学者の平和主義日本のジャーナリストからノーベル平和賞受賞者はなぜ出ないのか。 2021年ノーベル平和賞を受賞したマリア・レッサさんは30年以上ジャーナリストとして活躍してきました。ニュースサイト「ラップラー」の最高経営者・編集長を務めます。19Takeshiアメリカなどによる2003年のイラク攻撃は誤っていた。そのことを認めようとしない #自民党 の日本は、自らの過ちを反省できない重大な欠陥を抱えたまま失敗や破滅に向かって暴走し続けるのか。No title『アメリカなどによる2003年のイラク攻撃は誤っていた。そのことを認めようとしない #自民党 の日本は、自らの過ちを反省できない重大な欠陥を抱えたまま失敗や破滅に向かewkefcコオロギ食、昆虫食はお断りします。日本は外国人観光客に心地よい食事を提供できているか。 私が娘から聞いたところでは,中国人観光客が日本に来て困るのはお湯(白湯)を飲むことができないことだそうです。仕方なくマクドナルドで紅茶のようなものを買うと,テTakeshi沖縄で「職務」中に『土人』暴言を行なった大阪の機動隊員が、レイシスト右翼活動家に自ら名前を呼んで話しかけて談笑していた件「4月1日=Lデー」を忘れてはならない。 1945年4月1日,アメリカ軍兵士18万名が沖縄本島の読谷村と嘉手納の海岸に上陸しました。Lデーは,アメリカの日本侵略開始の日の暗号なであるラヴ・デーのことを言いますTakeshi日本の戦争責任についての神奈川新聞のすぐれた記事本島等長崎市長の発言 1988年12月7日,長崎定例市議会で本島等市長は共産党議員からの質問に答えました。
「戦後四十三年たって,あの戦争が何であったかという反省は十分できたというふうTakeshiカルロス・ゴーン氏の逮捕、勾留と、日本の人質司法日本の司法制度改革を求める。 日本の司法制度改革を次のように求めます。
・ 政府から独立した人権委員会の設置が必要である。
・ 裁判員裁判で死刑の決定を下すには,裁判員多数決によらず全Takeshi片方のチームの反則選手にレッドカードを出さない審判や当の反則選手を自ら批判せず、相手チームを「手詰まり」と評しているような不甲斐ない時事ドットコム @jijicom #マスメディアへの不信 #マスメディアへの不満No title『片方のチームの反則選手にレッドカードを出さない審判や当の反則選手を自ら批判せず、相手チームを「手詰まり」と評しているような不甲斐ない時事ドットコム @jijicom #ewkefc袴田巌さんの完全無罪を勝ち取り、無罪の者を無理に有罪にして真犯人を逃がした検察の過ちと暴力を解明すべき。鑑定不正 本人訴訟で裁判を経験してみると、判事がトンデモだとすぐ分かる。
私は民事で原告だけど、捏罪された。
よって刑事裁判では冤罪が多数ある。
風間博子さん、林眞須美檜原転石なんで性暴力の被害者を批判する弁護士が偉そうにするかな。女の子のトイレを覗いていた元加害者としての自分を恥じるべきではないのかな。ゴロツキ弁護士 徳永信一は極右弁護士ですが、例えば右翼弁護士(木原功仁哉・南出喜久治)が反「ワクチン」訴訟などをやっていて、「ワクチン」打て打てキャンペーンのメディア及び挙国檜原転石袴田巌さんの完全無罪を勝ち取り、無罪の者を無理に有罪にして真犯人を逃がした検察の過ちと暴力を解明すべき。袴田事件は冤罪そのもの「疑わしきは被告人の利益に」が近代司法の原則ですが、日本では疑わしきは罰せられます。
検察の起訴した事件の有罪率が99%、本当に99%が有罪なのか?
そんなことは閉口日中国交正常化50年に寄せて中国とホンジュラスの国交樹立を歓迎するアメリカの裏庭といわれた中南米のホンジュラスが3月26日アメリカの圧力、妨害をはねのけ新中国との国交樹立を発表しました。
心より歓迎したいと思います。
アメリカの閉口孤独の中で援助もなく死産した技能実習生のベトナム人女性は何も罪を犯していない。リンさんへの逆転無罪判決を歓迎2023年3月24日,最高裁は死体遺棄罪に問われていたレー・ティ・トゥイ・リンさんに逆転無罪判決を下しました。これでリンさんの無罪が確定しました。たまには最高裁もまとTakeshi袴田巌さんの完全無罪を勝ち取り、無罪の者を無理に有罪にして真犯人を逃がした検察の過ちと暴力を解明すべき。冤罪と死刑 過去にトンデモ発言をした萱野稔人・津田塾大学教授ですが,死刑についてはまともな議論をしていると思います。「死刑 その哲学的考察」(萱野稔人/ちくま新書)から一Takeshi差別主義経営者のいるホテルチェーンと日本サッカー連盟との不適切なナショナルチームパートナー契約他人を出汁にする人間前コメントの未来さんのおっしゃる様に、誰かを嫌な気持ちにさせてやりたい攻撃性がある人ばかりが、目立ちます。
最近、そうなったのか、あるいは以前からそうだったのかK.Minaイギリスでは嘘の答弁をしたら議員失職になる可能性があるそうです。日本の自民党政府も、そうあるべきです。自民党議員が半分そんな事が日本でも適用されたら、自民党議員は半分になってしまいますね(爆笑)
忘れてました…維新もです(爆笑)
どちらも大将から嘘つきですから。K.Mina日本国と日本人が大日本帝国軍性奴隷制度(従軍慰安婦制度)という蛮行の史実を記憶して二度と繰り返さないために反省しないなら、日本人以外の人々がかつての日本の蛮行を記憶する。カッセル大学で「平和の少女像」が撤去された。ドイツ中部の州立大学、カッセル大のキャンパスにあった「平和の少女像」が2023年3月9日,突然撤去されました。旧日本軍の慰安婦被害者を象徴する少女像は昨年7月,同大学Takeshi袴田巌さんの完全無罪を勝ち取り、無罪の者を無理に有罪にして真犯人を逃がした検察の過ちと暴力を解明すべき。冤罪による処刑阻止のために死刑廃止が絶対に必要。「冤罪袴田事件 検察庁は再審開始を認めた東京高裁決定に対して特別抗告をしないでください」のアクションに賛同した私は,電子署名を行いました。先日,弁護団の戸舘圭之Takeshi袴田巌さんの完全無罪を勝ち取り、無罪の者を無理に有罪にして真犯人を逃がした検察の過ちと暴力を解明すべき。No title今回の袴田さんの再審決定の件を、メディア(特にTV)がWBCで過剰に騒いでかき消しているように見えてならないです。
冤罪を生み続ける警察・検察を徹底的に批判して、今後月乃兎袴田巌さんの完全無罪を勝ち取り、無罪の者を無理に有罪にして真犯人を逃がした検察の過ちと暴力を解明すべき。No title>検察を起訴し検察を有罪にすべきだとすら思います。
全く同感です。yoshi袴田巌さんの完全無罪を勝ち取り、無罪の者を無理に有罪にして真犯人を逃がした検察の過ちと暴力を解明すべき。No title『袴田巌さんの完全無罪を勝ち取り、無罪の者を無理に有罪にして真犯人を逃がした検察の過ちと暴力を解明すべき。』に対する意見
http://muranoserena.blog91.fc2.com/blogewkefc自民党の城内実・衆議院議員から国連人権弁務官への攻撃発言がひどすぎるNo title杉田水脈を総務政務官に任命したのも絶句でしたが、よりによってこいつにLGBT特命委員会事務局長をやらせる岸田文雄の思考法が全く理解できない
自民党LGBT特命委員会事務名乗るほど者ではありませんが差別主義経営者のいるホテルチェーンと日本サッカー連盟との不適切なナショナルチームパートナー契約日本は永遠に「差別主義者が幅を利かす国」なんだろうな。これはWBCでの一幕なのですが、旭日旗を振り回して悦に入る日本人……
旭日旗がどのようなものなのか理解していればこんなことには、とも以前は思っていたのですが、どうも最未来バイデン米大統領は「未来永劫謝罪する義務を未来の世代に課してはならない」とは言わずに、今年も第二次大戦中の日系アメリカ人強制収用と公民権剥奪について反省と謝罪を新たにした。 #国家としての謝罪決して謝罪しないアメリカが謝罪した希少例ヒトラー・ナチスの手本は、米国の黒人差別法と先住民の強制収容所だった。
http://tmmethod.blog.fc2.com/blog-entry-1123.html
優生学の親玉アメリカ問題は、それを巨大檜原転石ヘイト批判記事を書いた神奈川新聞の石橋学記者を「名誉棄損」として一部敗訴させた横浜地裁判決はおかしい。石橋記者の話を聞きます石橋記者を講師にオンライン講演会をします。
詳しくは
https://jcjkikansh.exblog.jp/32922330/ywatari4障害者自立支援法訴訟、和解へ重度の障がいを持って生まれた子の養子縁組 NPO法人みぎわは,障がいを持って生まれてくる赤ちゃんの特別養子縁組をあっせんする日本で唯一の施設です。中絶は年間20万件ほどあるそうです。協力病院の産婦人科医師Takeshi死刑FAQ (適宜更新)袴田巌さんの一刻も早い無罪を切望する。 2023年3月13日, 東京高裁は「無実の死刑囚・袴田巌さん」の再審開始を決定しました。決定で注目すべきは、決定理由中に,「捜査機関が証拠を捏造した可能性が極めて高いTakeshi自民党政府の作る行政文書は、自民党幹部世耕弘成氏によれば、真正・真実であるとは限らないらしい #自民党に投票するからこうなる#自民党に投票するからこうなる安倍チルドレンの高市氏は、総務大臣だった当時「行政指導に従わない放送局は電波停止にする」という恫喝発言で大炎上を巻き起こしました。
今回の文書の内容はこの恫喝発閉口強制ではなく任意であるはずの #マイナンバーカードの義務化に反対します #保険証廃止はありえない #保険証廃止の閣議決定に抗議します (2)自民党の十八番自民党の十八番
当初は任意であるといっておきながらいざ決定となると強制にしてしまうのが自民党のやり方です。
思い出されるのは1999年に成立した国旗国歌法、大日本閉口